La grande menace du réchauffement climatique

Ca fait une vingtaine d’années que je m’intéresse à la question du réchauffement climatique. Jusqu’à ces dernières semaines, je m’inquiétais de ses conséquences à long terme, tout en pensant que d’autres problèmes plus graves allaient de toute façon nous contraindre à agir, et bien plus vite que ce que dicterait cette menace. Quelques événements récents m’ont brutalement fait comprendre que les effets dramatiques du réchauffement climatique se font déjà sentir. Mais pas forcément de la manière attendue…

Il y a quelques semaines,sur un forum Internet, voilà que la discussion se porte sur un blog, dont l’auteur se dit sceptique à propos du discours dominant concernant le réchauffement climatique. Je ne partage pas toutes les convictions de cet auteur (notamment celles consistant à dire qu’il est urgent d’attendre), cependant le contenu de ce blog, très documenté, a le mérite de s’informer directement à la source des publications scientifiques.

La discussion se poursuivant avec quelques noms d’oiseau, voilà que l’auteur du blog vient sur le forum participer à la discussion, et essaie de clarifier son point de vue. De ce que j’en ai compris, il ne nie pas qu’un réchauffement climatique soit en cours, ni que ce réchauffement soit en partie causé par l’homme. En revanche, il constate que, contrairement à ce qui est généralement affirmé, il n’y a pas consensus parmi les chercheurs quant à la proportion des causes humaines dans le réchauffement actuel, et par conséquent sur l’ampleur du réchauffement attendu. Il constate aussi que la couverture médiatique au sujet du réchauffement est clairement catastrophiste, et va souvent bien au-delà des prévisions des chercheurs les plus pessimistes.

Il est clair que certaines page ou titres de son blog sont, disons, racoleuses, mais dans l’ensemble, rien dans ses propos ne permet de douter de sa bonne foi : passionné par la question, il passe beaucoup de temps à se documenter, et à discuter sur de nombreux forums.

Pourtant, très vite, il lui est reproché un certain nombre de choses : de faire partie d’une bande organisée, probablement financée par des compagnies pétrolières, qui chasserait en meute sur Internet pour semer le doute dans l’esprit des honnêtes gens. De refuser obstinément de donner son CV (notons pourtant, fait rare, qu’il intervient sur Internet sous son véritable nom). Et, pour finir, d’être un révisionniste comparable (et explicitement comparé) aux révisionnistes de l’Holocauste.

Pourtant, du fait de ces critiques, cet auteur se présente très en détails sur son blog. Il y affirme être seul, hormis le fait qu’il a publié une fois l’article d’un lecteur (et de ce seul fait, ses détracteurs concluent qu’ils agissent en bande organisée !). Il est possible qu’il mente sur toute la ligne, mais ses détracteurs se livrent, sans la moindre preuve, à une diffamation explicite.

Quant à l’accusation de révisionnisme, elle vaut son pesant de banquise fondue. Le révisionnisme consiste à nier un fait historique avéré. C’est-à-dire que des choses se sont effectivement produites, qu’elles sont connues, et que des personnes, les révisionnistes, les nient. Il va de soi que cette accusation ne peut en aucun cas s’appliquer à quelqu’un qui met en doute des scénarios concernant des événements supposés se produire à l’avenir, et par-dessus tout l’interprétation très science-fictionnesque qu’en font certains médias.

Car souvent le discours médiatique sur le réchauffement tourne à la pure science-fiction. C’est d’ailleurs la lecture de cet article aujourd’hui qui m’a finalement décidé à parler de climatologie ce soir.

On y évoque un scénario pour l’année 2043. De ce que j’ai pu en voir sur les forums où il est cité, il impressionne beaucoup les gens. « Le réchauffement fait froid dans le dos ». Pourtant, ce scénario est parfaitement décalé, du point de vue climatique, par rapport aux prévisions des scientifiques.

Ainsi le GIEC, le groupement international qui étudie le réchauffement climatique, est en train de publier son dernier rapport, faisant semble-t-il état d’un réchauffement d’ici 2100 de 2 à 4,5°, avec une probabilité maximale à 3°. Soit, selon la borne haute du scénario, 1,8° d’ici 2043 (en supposant le réchauffement linéaire), ce qui serait déjà catastrophique. Or, le scénario présente une journée de décembre (qu’on nous laisse deviner à peine clémente pour 2043) où la température atteint 16° à Londres. Soit environ 9° de plus que la normale actuelle. La bagatelle de 5 fois le scénario pessimiste du GIEC. Le scénario se place donc très loin dans la science-fiction. On trouve pas mal de scénarios de ce type sur Internet, mais parfois aussi sur des médias considérés comme très sérieux.

Qu’on me comprenne bien : je n’ai rien contre ce genre de textes, qui peuvent sans doute avoir un effet d’électrochoc salutaire sur des personnes naturellement peu enclines à se soucier des conséquences de leurs actes. Mais il me semble inconcevable qu’on puisse comparer les gens qui, comme moi ce soir, font la critique de ce genre d’exagérations médiatiques, à des négationnistes de l’holocauste, le tout avec l’assentiment de la majorité.

De plus, l’attitude consistant à mentir et terroriser des populations pour obtenir leur assentiment concernant les politiques à mener me semble assez dangereuse, du point de vue démocratique. C’est à mon sens le premier effet dramatique lié au réchauffement climatique.

Le second est un peu différent : la folie médiatique autour du réchauffement tend à masquer un certain nombre d’autres problèmes, et, paradoxalement, à diluer les responsabilités individuelles.

Un des principaux arguments évoqué par des gens comme Al Gore pour justifier leur action ultra-médiatique est qu’il faut responsabiliser l’humanité, et lui faire prendre conscience de sa responsabilité écologique. Très bien. Mais outre que responsabiliser les gens en leur mentant me semble douteux, désigner le réchauffement à la fois comme cause unique de bien des problèmes et comme effet unique de nos actions est vraiment déresponsabilisant.

Un exemple : il est courant de désigner le réchauffement climatique comme cause de l’assèchement du lac Tchad. Or, s’il est bien clair qu’une sécheresse a frappé la région des dernières décennies, il n’est pas certain qu’elle soit liée au réchauffement global, et elle n’est pas seule responsable de l’assèchement du lac. L’augmentation massive de la ponction en eau d’irrigation du fleuve qui alimente le lac a considérablement aggravé le problème.

Désigner le réchauffement comme responsable unique de cet assèchement est particulièrement dangereux. Car les habitants de la région ont très peu de moyens d’agir contre ce réchauffement dont ils ne sont pas responsables. En revanche, il serait urgent de repenser la gestion locale de l’eau, ce qui ne serait sans doute pas facile, mais serait sans doute une cause pour laquelle les populations locales pourraient agir avec une certaine efficacité. Et d’autant plus si on les y aide. Ce qui n’empêche absolument pas par ailleurs de travailler à réduire les risques de réchauffement planétaire.

Mais il est plus porteur médiatiquement de parler réchauffement planétaire que problèmes agricoles en Afrique. Le lac Tchad risque donc bien de disparaître à cause du réchauffement climatique. Non pas parce que celui-ci lui aura causé une sécheresse exceptionnelle, mais parce que les efforts qui auraient pu être consacrés à repenser la gestion de l’eau sur place seront peut-être redirigés massivement vers la médiatisation de la disparition du lac pour l’édification des masses.

De fait, chaque fois que quelque chose d’un peu anormal se passe aujourd’hui sur terre, on l’explique par le réchauffement. Un moustique en novembre ? Le réchauffement. Des parasites au jardin ? Le réchauffement (et certainement pas de mauvaises pratiques culturales). La disparition d’espèces vivantes ? Le réchauffement (la destruction des écosystèmes n’a soudain plus d’effet). La destruction des écosystèmes ? Le réchauffement (les tronçonneuses on perdu leur tranchant)… La disparition des abeilles ? Le réchauffement . La pauvreté ? Le réchauffement. J’exagère à peine.

Attribuer au réchauffement des effets et des causes qui ne sont pas les siens peut se révéler dramatique. De toute façon, tout ce qu’il faut faire pour lutter contre le réchauffement devrait être fait quoi qu’il en soit. Et probablement bien plus vite que ce qui serait nécessaire pour lutter contre le réchauffement. Car tout ce qui est imaginé dans le scénario de Terra Economica pourrait très bien se produire bien avant d’arriver à un tel niveau de réchauffement. Et bien pire encore. Pas besoin de réchauffement pour s’inquiéter de l’avenir des forêts, des sols et des océans, à très court terme.

Alors, si la crainte du réchauffement peut mobiliser les foules, tant mieux. Mais si elle doit conduire à les infantiliser, ou pire, à justifier de véritables atteintes à la démocratie, ou si elle doit masquer les problèmes urgents et les responsabilités locales, alors le réchauffement est effectivement une grande menace pour l’humanité, dès aujourd’hui.

11 commentaires sur « La grande menace du réchauffement climatique »

  1. un autre fait a été pointé dernièrement : toutes les simulations sont basées sur des données de températures prises au niveau de stations.

    On parle de réchauffement global, mais concrètement on est bien incapable de mesurer une température globale, ou même une moyenne : ça fluctue trop dans le temps et dans l’espace.

    Maintenant, problème : on se base donc sur l’évolution des températures relevées au niveau de ces stations de mesure.

    Maintenant, que se passe t’il si au fil des années, l’environnement de ces stations s’urbanise progressivement ? Et bien elle relèveraient une augmentation de température non pas liée à un changement climatique, mais liée à cette urbanisation.

    Pb : c’est justement le cas.
    Résultat : les données de températures sur lesquelles les modèles se basent sont probablement biaisées.

    Cela ne veut absolument pas dire qu’il n’y a pas de réchauffement global hein, simplement qu’en fait, on est pas sûr de grand chose et qu’on sait pas trop où on va.

    La prudence commaderait dans ces cas là de prendre des actions par précaution, au lieu d’utiliser la peur comme tremplin médiatique.

  2. Une chose est sûre : les assurances ont tout intérêt à ce que les gens s’assurent. Et ce serait une faute professionnelle pour un assureur que de sous-estimer les risques.

    Le problème avec les assurances, c’est surtout d’utiliser l’augmentation des statistiques de remboursement comme preuve du réchauffement.
    Un événement climatique donné peut très bien selon les circonstances devenir ou pas une catastrophe. Pour le cas des inondations, par exemple, la même quantité d’eau tombée du ciel aura des conséquences très différentes pour les bien, les personnes et les assurances selon qu’elle tombe :
    – Sur une zone boisée ou déboisée.
    – Sur une zone imperméabilisée par du béton ou perméable.
    – Sur une zone faiblement peuplée ou sur une zone très peuplée.
    – Sur une zone où on a construit prudemment ou sur une zone sur laquelle on a construit en zone inondable.
    – Sur une zone avec des biens de forte valeur ou sur une zone avec des biens de faible valeur.
    – Sur une zone mal assurée ou sur une zone bien assurée.

    L’augmentation très rapide des coûts des catastrophes naturelles pour les assurance traduit moins l’augmentation de l’intensité des événements climatiques que l’imprudence avec laquelle on aménage les territoires et l’augmentation de la valeur des biens assurées dans les zones fragiles.

    200 mm d’eau qui tombent sur une forêt ne coûteront rien aux assurances.
    10 ans plus tard on a rasé la forêt, tout labouré et commencé à construire, les mêmes 200mm coûtent un peu plus cher.
    Encore 10 ans et on a construit plein de parkings, des tas de lotissements en bord de rivière et c’est la catastrophe.
    Et encore 10 ans, et les gens qui avaient oublié de s’assurer avant la catastrophe précédente ont pris la police la plus protectrice, et ça coûte une fortune aux assurances.

    Conclusions des commentateurs (Al Gore en tête): c’est le réchauffement climatique, et lui seul, qui cause l’augmentation des coûts d’assurance.
    Heureusement qu’il est là, celui-là, sinon, il aurait fallu se poser des questions bien plus dérangeantes.

  3. L’article que tu cites : « Cette fiction s’appuie sur […] des rapports de compagnies d’assurance […] » Tiens donc. Les assurances montrent le bout de leur nez. Pourquoi auraient-elle intéret à gonfler les scénari-catastrophe ? On sait qu’elles ont déjà rechigné à assurer les risques sanitaires liés à la téléphonie mobile, aux clones chimériques, aux nanotechnologies et j’en passe… Iraient-elles encore saborder un marché qui promettait d’être juteux ? Seraient-elles en train de profiter de la situation pour créer une demande pour leurs produits dont elles estiment que les risques qu’ils couvrent ne s’actualiseront pas ?

  4. Ce scénario est possible, mais disons qu’il représente vraiment le pire du pire imaginable au niveau climat.
    L’arrêt (semble-t-il définitif) d’une centrale nucléaire sur deux faute d’eau dès 2015… plus de forêts du tout dans le sud de la France (mais elles ont déjà disparu dans certaines zones, et le réchauffement n’y est pour rien), des réfugiéd climatiques dans le monde entier…

    Et ça, malgré une stabilisation du taux de CO2 dans l’atmosphère dès la décennie 2040. C’est-à-dire scénario bas du GIEC. Au passage, c’est pas très encourageant, si malgré une politique aussi volontariste que celle qui est présentée, on arrive à des catastrophes aussi grandes.

    Le plus terrible dans ce scénario, c’est qu’il est crédible, mais en dehors de toute considération climatique. Tout ce qui est présenté là risque d’arriver, avec ou sans réchauffement. On revient donc à mon inquiétude première : que la focalisation sur le climat nous fasse oublier les autres menaces et désigne une cause aux problèmes qui n’est pas leur cause véritable.

  5. je n’ai pas trop suivi les dernières publications sur le réchauffement et suis pas compétent pour évaluer le bien-fondé d’un scénario mais je ne suis pas convaincu qu’une « augmentation moyenne de 2-4,5° » soit contradictoire avec une « augmentation ponctuelle et locale de 10° ».

    une plus grande variabilité et amplitude des températures est d’ailleurs, me semble-t-il, toujours citée dans la liste des prévisions…

    si tu lis bien leur scénario, tu vois 10° le matin et 16° l’aprèm. déjà on passe à une moyenne de 13°. il suffit que l’hiver soit un poil plus rude à Moscou cette année là pour que l’augmentation moyenne (sur toute l’année et sur tout le globe) reste inférieure 4,5°.

  6. En continuant ma réflexion, je me dis ceci.
    Aujourd’hui, on n’est sûr que d’une chose : l’activité humaine est susceptible de déclencher quelque chose de dramatique. En revanche, on a du mal à en cerner l’ampleur globale, et surtout, à en définir les conséquences. On est donc dans l’incertitude la plus totale. Il n’y a donc qu’une action raisonnable à mener : réduire notre impact sur le monde pour ne pas prendre ce risque énorme. Nous n’avons pas le choix.

    Si, en revanche, il y avait consensus et certitude sur ce que sera l’avenir, si on arrive à prévoir précisément ce que sera le climat dans 20, 50 ou 100 ans en tel ou tel lieu, alors je vois venir gros comme une maison qui brûle qu’il va se passer la chose suivante : au lieu de stopper à la source le problème et faire en sorte qu’il y ait le moins possible de changements, on va plutôt porter nos efforts sur l’adaptation au changement, plutôt qu’à la lutte contre ce changement (si mes calculs me disent que l’olivier poussera bien chez Korrotz dans 20 ans, plutôt que de s’escagasser à réduire son impact écologique, il aura plutôt intérêt à se convertir dans l’olivier sans rien changer à ses habitudes).

    Il serait donc urgent non pas de porter l’effort de recherche sur des simulations plus précises de ce qui pourrait arriver, mais bien, tout de suite de ne se focaliser que sur une chose : remettre la planète dans l’état où on l’a trouvée en arrivant. Notre plus grande chance, c’est l’incertitude dans laquelle on est.

  7. En vérité, cette écologie là, ressemble énormément à une religion. Ce n’est plus la peur de l’an mille, mais du réchauffement climatique. Toutes les anomalies climatiques n’ont plus qu’une seule cause. Et il faut faire repentance, cesser de s’éclairer cinq minutes et faire des oeuvres en remboursant ses déplacements au clergé. Le tout pour son salut et le salut collectif.

  8. Fabien, je suis d’accord avec le sens général de ton article, mais j’aime aussi beaucoup la science fiction! Et j’ai trouvé intéressant le texte de Terra Economlica auquel ton lien renvoie. Évidemment, ça serait beaucoup plus clair si le ou les auterus supprimaient les 2 premiers paragraphes, qui ne visent qu’à tenter de donner un masque de pseudo-réalité à ce qui est une pure fiction. Savoir et pouvoir discerner entre fiction et réalité est certainement quelque chose qui devient difficile dans une société gouvernée par l’information-spectacle.

  9. Merci pour cette mise au point!

    Une seule réflexion. L’alarmisme extrême peut avoir des conséquences facheuses et mener à des positions hautement égoïstes et contre-productives:

    «Étant donné qu’on est en plein dedans, qu’il est trop tard, à quoi bon faire quoi que ce soit? Jouissons du jour, profitons des dernières années de bonne vie, de toute façon tout les vivants seront morts un jour. Et, surtout, ne nous tracassons pas à trouver des solutions colectives, qui seraient en tout état de cause inutiles…»

    Un tel état d’esprit, s’il s’installait, serait certainement catastrophique…

    Au contraire, notre seule chance de survie est de penser qu’il est encore temps.

    D’ailleurs, il faut être clair: aucune modélisation ne peut nous donner un portrait précis du futur. Trop de variables, trop de fonctions non linéaires. Si l’on ne peut pas prévoir la météo à quelques jours d’avance, comment espérer sortir le futur d’un ordinateur?

    Et puis, comme tu dis, il y a tant de tendances dangereuses et insoutenables dont nous sommes déjà (presque) sûrs (la détérioration des sols, la finitude du pétrole, etc.), car avérées dans les faits présents et qui nous permettent d’agir ici et maintenant, en même temps qu’elles ne contredisent pas la frugalité en matière d’émissions de CO2, bien au contraire, qu’il serait stupide de noyer cet imense chantier dans le fourre tout du changement climatique!

    Une autre chose qui m’irrite: la constante invocation du « petit geste » de chacun, pour « sauver la planète »: une façon comme une autre d’évacuer les enjeux politiques, sociales et économiques que nous pose l’environnement.

    [Ne vouds y trompez pas, je ne suis pas sceptique en matière de changement climatique: mais il faut savoir raison garder…]

    Excusez-moi, svp, ma syntaxe un peu tordue (je ne suis pas francophone), et un grand bravo pour ce blogue, que je visite toujours le coeur en fête et la tête en feu. Bravo.

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